Maladie d'Alzheimer: son évolution globale


 

En 2005, la prévalence* de la démence type maladie d'Alzheimer pour le monde entier était estimée à 24 millions. Etant donné l'évolution de cette pathologie, il est prévu que cette prévalence va doubler tous les 20 ans environ jusqu'au moins 2050.

 

Actuellement on compte 4,6 millions de nouveaux cas par an (nombre en régulière augmentation) soit sur 20 ans entre 92 et 110 millions de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Compte tenu du nombre de nouveaux cas chaque année et du nombre de décès concomitants lié à la fois à la maladie et à l'âge des sujets développant cette maladie, pour 2050 la prévalence est estimée à plus de 115 millions de personnes touchées par la démence. Ce nombre pourrait croître jusqu'à une valeur se situant entre 300 et 400 millions pour la fin du siècle.

 

Actuellement la maladie concerne une personne de 65 ans sur 8 et plus de 2 sur 5 au-delà de 85 ans. A noter que la maladie d'Alzheimer touche également des individus plus jeunes, entre 30 et 40 ans, toutefois en plus faible nombre.

 

La maladie d'Alzheimer se caractérise par des dépôts de plaques dites "plaques séniles" à l'origine de la destruction des neurones et de l'atrophie du cerveau.

Dans les conditions normales, les sujets atteints de cette démence présentent une rapide détérioration des fonctions cognitives, notamment la perte de mémoire et du sens de l'orientation.

 

Aux Etats-Unis où plus de 5 millions d'individus souffrent de cette pathologie, les dépenses de soins s'élèvent à 172 milliards de dollars par an. Sachant que pour 2040 le nombre de malades pourrait atteindre voire dépasser 13 millions, cela donne une idée de l'augmentation des futures dépenses de santé dans ce pays et par la même dans les autres.

 

Peut-on espérer la mise au point d'un vaccin dans les années à venir ? Cela serait évidemment très bien, mais pour l'instant la recherche est confrontée à de sérieux obstacles. En effet, si les essais de vaccination réalisés jusqu'à présent ont permis d'observer une réduction notable des plaques séniles voire leur complète disparition, ce fût au prix d'un certain pourcentage d'effets secondaires (méningo-encéphalite) et au final le gain sur le plan cognitif fut faible. La raison en est que chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer on observe également des anomalies à l'intérieur des neurones sous la forme d’enchevêtrements neurofibrillaires que les traitements utilisés jusqu'à présent ne parviennent pas à faire disparaître.  

 

Faut-il alors se résigner? Non ! En effet parmi les facteurs impliqués dans la genèse et le développement de la maladie d'Alzheimer il y a l'environnement et notamment l'alimentation. Il est donc tout à fait possible, en modifiant l'alimentation et sur un plan plus large l'hygiène de vie, de réduire la prévalence de la maladie d’Alzheimer chez les séniors . (voir article "Témoignage maladie d'Alzheimer" ).

 

* prévalence : nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les nouveaux cas que les anciens.


Références bibliographiques

 

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